Le mouvement olympique est prévenu, il peut déjà se faire une raison : les largesses accordées par le CIO aux Jeux de Los Angeles 2028 quant au nombre d’athlètes ne se répèteront pas. A Brisbane, en 2032, la courbe repartira à la baisse.
La prévision est digne de foi puisqu’elle vient de l’un des quatre vice-présidents de l’instance olympique. L’Australien John Coates (photo ci-dessus), 22 ans de présence au compteur comme membre du CIO, l’a expliqué au quotidien The Australian : le nombre d’athlètes devra être revu à la baisse, à partir des Jeux de Brisbane 2032, afin de rester dans les objectifs de réduction des coûts.
« Nous sommes maintenant dans une situation où nous passons de 10.500 athlètes à Paris en 2024 à 11.242 à Los Angeles en 2028, a expliqué le dirigeant australien. C’est un problème pour l’avenir des Jeux olympiques, car nous devons continuer à chercher à minimiser les coûts et à améliorer l’efficacité de l’organisation des Jeux. Il est clair pour moi, mais aussi pour le comité d’organisation, que nous devrons réduire le nombre de participants aux Jeux de Brisbane 2032 et revenir à un nombre beaucoup plus gérable de 10 500. »
Le message de John Coates est clair : le CIO ne laissera plus grimper le nombre d’athlètes, comme il l’a fait pour Los Angeles 2028 en acceptant, lors de la session de Mumbai au mois d’octobre dernier, cinq sports additionnels, dont quatre collectifs (squash, cricket, lacrosse, flag football et baseball/softball).
A Brisbane, le CIO pourrait donc à nouveau imposer un quota maximum de 10.500 athlètes, sports additionnels inclus, comme il l’a fait pour les Jeux de Paris 2024. Cette limite est inscrite dans la Charte olympique. Mais la pression des organisateurs américains, et la tentation du CIO d’augmenter son audience et le montant des droits de télévision, l’ont fait voler en éclats pour LA 2028.
En Californie, dans un peu moins de 5 ans, le nombre de compétiteurs – 11.242 – se glissera au deuxième rang de l’histoire, juste derrière le total de 11.319 athlètes enregistré aux Jeux de Tokyo 2020.
Comment réduire ? John Coates se garde bien de détailler les pistes envisagées. Mais ses propos laissent entendre que le CIO pourrait chercher à couper du programme les épreuves, voire les sports, les moins suivis. L’Australien n’avance aucun nom. Mais il se montre catégorique : les courses hippiques, très populaires en Australie et déjà évoquées comme un possible ajout au programme olympique, ne verront pas les Jeux. « Cela n’arrivera pas », a tranché l’Australien.
Pour le reste, tout est possible. A commencer par le maintien du cricket, l’un des invités surprise des Jeux de Los Angeles 2028. John Coates n’en fait pas mystère : sa présence parmi les sports additionnels s’annonce sans égale en termes de chiffres de suivi et d’audience. « La retransmission du cricket signifie qu’un milliard de téléspectateurs supplémentaires viendront s’ajouter aux 4,5 milliards de téléspectateurs que nous attirons déjà », a-t-il expliqué à The Australian.
Le cricket aux Jeux de Brisbane 2032 ? Difficile d’imaginer le contraire, surtout après la victoire de l’Australie en finale de la Coupe du Monde 2023, le mois dernier en Inde.