Il fallait s’y attendre. Les nombreuses blessures lors du dernier weekend de Coupe du Monde de ski alpin à Wengen, dont celles du Français Alexis Pinturault (photo ci-dessus) et du Norvégien Alexander Aamodt Kilde, ont déclenché la polémique. Le président de la Fédération suisse de ski, Urs Lehmann, s’en est pris à l’instance internationale (FIS), et à son président, Johan Eliasch, leur reprochant sans nuance leur gestion du calendrier des compétitions. « Actuellement, il faut penser à qui fait le calendrier… Et cela ne se fait pas selon les procédures. C’est une personne à la maison dans sa maison. Et on ne peut faire comme cela », a suggéré le Suisse. Ses propos n’ont pas laissé la FIS sans réaction. L’instance a publié un communiqué, mardi 16 janvier, où elle répond aux critiques de l’ancien descendeur suisse, rival malheureux de Johan Eliasch pour la présidence de la FIS. Elle rappelle que « tous les calendriers sont décidés par le Conseil de la FIS. Le calendrier actuel de la saison 2023/24 a été approuvé à l’unanimité par le Conseil de la FIS, y compris Urs Lehmann ». Et précise que l’annulation de nombreuses descentes en début de saison a conduit les athlètes et leurs équipes d’encadrement à trouver de nouvelles dates. « La décision d’ajouter une course à Wengen a été décidée en collaboration avec les entraîneurs principaux des équipes nationales », explique l’instance. Dans son communiqué, la FIS explique « condamner fermement » le comportement d’Urs Lehmann, qu’elle estime « contraire à l’éthique ». Elle poursuit : « Un membre du Conseil a le devoir d’agir avec intégrité et en ayant à cœur les meilleurs intérêts de la FIS. » La suite de la saison s’annonce très agitée en coulisses.
