Le biathlon mène à tout. Pour Anders Besseberg (photo ci-dessus), l’ancien président de l’instance mondiale de la discipline (IBU), il pourrait conduire tout droit à la prison. Accusé de corruption au temps où il dirigeait l’IBU, entre 1993 et 2018, le Norvégien risque une peine d’emprisonnement de près de quatre ans. Le parquet norvégien a requis contre lui, jeudi 15 février, trois ans et sept mois de prison ferme pour avoir accepté des montres de luxe, des prostituées et des parties de chasse, entre autres, en échange de son influence pour attribuer à la ville de Tioumen, en Sibérie, l’organisation des Mondiaux de biathlon en 2021. Le Norvégien a également été accusé de s’être laissé acheter pour cacher des cas de dopage russes, mais cette partie des charges a ensuite été abandonnée. « À des fins de prévention, la corruption doit être traitée d’une manière particulièrement sévère dans de telles fonctions au sein d’une grande organisation », a insisté l’une des procureures, Marthe Stømner Smestad, au dernier jour du procès. Même s’il a reconnu avoir accepté certains cadeaux, Anders Besseberg nie en bloc les soupçons de corruption. Ouvert en tout début d’année, son procès a duré cinq semaines.
— Publié le 16 février 2024