Candidatures

Les Alpes françaises 2030 et Salt Lake City 2034, un pas de plus vers la victoire

— Publié le 1 mars 2024

La date a pu être oubliée, coincée entre la visite d’inspection du CIO sur les sites des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026 et la découverte du village des athlètes de Paris 2024. Mais elle est d’importance. Jeudi 29 février, les équipes des Alpes françaises 2030 et de Salt Lake City 2034 ont envoyé leur dernière copie à Lausanne.

Français et Américains, retenus par le CIO pour poursuivre seuls le dialogue ciblé, avaient pour mission de compléter leur dossier, puis de le soumettre à la commission de futur hôte. Les uns et les autres ont respecté le délai. Ils ont coché une case de plus sur une feuille de route qui devrait les conduire, sauf très improbable scénario, à rafler la mise lors de la session de juillet prochain à Paris.

Les Français, d’abord. Vincent Jay, le directeur de projet des Jeux olympiques et paralympique 2030 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’a expliqué : un dossier de 55 pages, avec 32 pages d’annexes, a été envoyé à Lausanne par le comité olympique français (CNOSF).

Pour l’essentiel, il répond aux questions formulées par le CIO sur les thématiques de durabilité, d’héritage et d’expérience des athlètes. Le document compte également des éléments de budget et une nouvelle carte des sites de compétition.

Selon les informations de Ski Chrono, le dispositif proposé par les Alpes françaises serait à géométrie variable. La station de Val d’Isère, initialement intégrée au projet de candidature pour certaines épreuves de ski alpin, puis retirée à la demande du CIO, est toujours inscrite en pointillés.

David Lappartient, le président CNOSF, a précédé l’envoi du dossier par un courrier à Christophe De Kepper, le directeur général du CIO, et Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques, en date du 21 février. Il évoque la possibilité d’ajouter Val d’Isère au cluster Méribel-Courchevel, dans l’hypothèse où les deux stations ne pourraient pas accueillir toutes les épreuve de ski envisagées sur leurs pistes.

David Lappartient aurait également demandé au CIO de mandater la Fédération internationale de ski et snowboard (FIS) pour réaliser « une analyse approfondie et experte pour retenir la configuration optimale. » Une délégation de l’instance pourrait se rendre prochainement à Courchevel pour étudier sur le terrain les propositions de l’équipe française.

Les Américains, maintenant. Eux aussi ont déjà quasiment la victoire en poche. Mais, comme les Français, ils respectent à la lettre les exigences et les demandes du CIO. L’équipe de Salt Lake City a envoyé son dossier enrichi jeudi 29 février, avant de tenir une conférence de presse en ligne en début de matinée, heure de l’Utah.

Le dossier américain pèse d’un bon poids. Il compte plus de 300 pages, annexes comprises, près d’une dizaine de cartes, 26 plans de site, 14 tableaux et 18 rapports. Il répond point par point aux 43 questions posées par le CIO. Comme pour les Alpes françaises, elles tournent autour des thématiques de durabilité, gouvernance, expérience des athlètes et spectateurs, mais aussi retombées économiques.

Le dossier envoyé par Salt Lake City présente également la vision de la capitale de l’Utah pour les Jeux d’hiver en 2034. Elle se résume en un mot : « Elever ». A tous les sens du terme, semble-t-il, l’équipe américaine ajoutant qu’il implique l’élévation, l’augmentation, l’expansion et l’amélioration. « Nous souhaitons élever nos communautés, le sport et l’expérience des Jeux », insiste-t-elle.

Prochaine étape : un nouveau dossier, comprenant les garanties des autorités fédérales, étatiques et locales, à envoyer au CIO au plus tard le 29 mars. Il contiendra une loi, 73 lettres de garantie et 203 contrats d’utilisation des sites, d’hébergement et de droits de marketing.

La commission de future hôte du CIO se rendra ensuite dans l’Utah pour une inspection des sites, sur le terrain, entre le 9 et le 13 avril.