Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo, l’a reconnu en fin de semaine passée : elle ne s’opposera plus à la délocalisation à Sapporo du marathon et des épreuves de marche des Jeux de 2020. Le dossier est donc refermé. Mais l’athlétisme japonais ne digère toujours pas la décision du CIO. « C’est comme si vous demandiez neuf mois avant à un athlète qui s’est préparé pendant plusieurs années pour gravir l’Everest d’escalader une autre montagne », suggère Kazunori Asaba, l’entraîneur en chef de la Fédération japonaise d’athlétisme (JAAF). Même son de cloche du côté de Tadasu Kawano, le directeur des épreuves hors stade à la JAAF. Selon lui, l’argument climatique avancé par le CIO pour justifier sa décision ne tient pas. « Les athlètes ne participent pas à des compétitions pour être protégés, plaide-t-il. Leur mission est de fournir des efforts dans le cadre de règles préétablies, et de se surpasser. » Pas faux.
— Publié le 6 novembre 2019