La corruption n’existe pas seulement au sein de l’IAAF dans l’athlétisme mondial. L’agence Associated Press révèle l’histoire saisissante de deux athlètes kényans à qui la fédération nationale a demandé une importante somme d’argent pour réduire leur suspension après un contrôle antidopage positif. Joy Sakari et Francisca Koki Manunga, toutes les deux positives aux championnats du monde 2015 à Pékin, ont été l’objet d’une tentative d’extorsion de la part du directeur général de la Fédération kényane d’athlétisme, Isaac Mwangi. Les deux athlètes ont raconté à AP que ce dernier leur avait demandé à chacune la somme de 24.000 dollars en échange d’une réduction de leur suspension. Faute de pouvoir payer, elles ont écopé toutes les deux de la même sanction, quatre années de suspension. Une enquête a immédiatement été ouverte par la commission d’éthique de l’IAAF. Selon l’un de ses membres, Sharad Rao, ces deux cas ne sont pas isolés. Une demi-douzaine d’athlètes kényans sanctionnés pour dopage ont été l’objet d’une même manoeuvre de la part des autorités sportives du pays.
— Publié le 11 février 2016