Le temps presse et l’AIBA s’inquiète. On la comprend. Deux mois après l’annonce par le CIO de l’ouverture d’une enquête sur sa gouvernance et son fonctionnement, la Fédération internationale de boxe ne voit toujours rien venir. Son directeur général, l’Américain Tom Virgets, l’a expliqué à l’AFP : pas la moindre réunion n’est programmée avec le CIO. A croire que l’organisation olympique se désintéresse du sujet. Une situation qui n’arrange pas les affaires de l’AIBA, plus que jamais menacée d’exclusion du mouvement olympique depuis l’élection en novembre dernier du sulfureux Ouzbek Gafur Rakhimov à la présidence. Le CIO semble jouer la montre. Son porte-parole a assuré à l’AFP qu’une réunion serait envisagée lorsque tous les documents et toutes les réponses reçus de l’AIBA « auront été étudiés ». Plutôt vague. La commission d’enquête formée par le CIO, présidée par le Serbe Nenad Lalovic, s’est réunie cette semaine. Mais l’AIBA n’y a pas été conviée. A l’évidence, l’organisation internationale trouve le temps long. « L’AIBA est transparente et n’a rien à cacher », a répété Tom Virgets à l’AFP. L’Américain insiste : « Le CIO a utilisé toutes les opportunités pour critiquer publiquement l’AIBA et son président. » Pas faux.