L’exercice n’est pas nouveau, mais il reste délicat. Tony Estanguet, le président du comité d’organisation, a été auditionné jeudi 17 février par le groupe d’étude sur les Jeux de Paris 2024 de l’Assemblée nationale. Il était accompagné de Michel Cadot, le délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Michaël Aloisio, le directeur de cabinet du président du COJO, et Fabrice Lacroix, le directeur financier. Au coeur des échanges, le budget et le calendrier. Une affaire de dates et de chiffres, donc. Michel Cadot l’a assuré : « Du point de vue de l’État, nous considérons que, sur le plan de l’avancée en termes de respect du calendrier pour effectuer les livraisons des Jeux dans de bonnes conditions, comme sur le plan budgétaire, les dossiers sont très correctement maîtrisés. » Selon Fabrice Lacroix, le budget du COJO est passé en fin d’année 2021 de 3,903 milliards à 3,980 milliards d’euros. Cette hausse des recettes provient du contrat signé via le CIO avec l’entreprise américaine « On location », fournisseur d’hospitalités pour Paris 2024, Milan-Cortina 2026 et Los Angeles 2028. Une nouvelle révision budgétaire est annoncée pour la fin de l’année en cours. Côté recettes, les voyants sont donc au vert. Les dépenses ? Interrogé par les parlementaires sur le coût de la cérémonie d’ouverture, prévue en plein Paris, le long de la Seine, le COJO a répondu par la voix de Michaël Aloïsio qu’elle serait « financée par des redéploiements ». Mais le travail est loin d’être terminé, dont la question cruciale de la sécurité, étudiée « périmètre par périmètre, du Trocadéro à Bercy« . Enfin, le directeur financier du COJO a précisé que Paris 2024 disposait d’une « provision de 300 millions d’euros pour aléas ». Fabrice Lacroix a également expliqué que l’identification des risques était actuellement réalisée avec le comité d’audit.
— Publié le 18 février 2022