Ecartée une nouvelle fois par la Fédération internationale de ski et snowboard (FIS) pour l’organisation des championnats du monde de ski alpin en 2029, la principauté d’Andorre encaisse mal son échec. Dans un communiqué publié au surlendemain du vote du Conseil de l’instance, qui lui a préféré Narvik en Norvège pour l’édition 2029 et Val Gardena en Italie pour la suivante en 2031, les porteurs du projet andorran ne retiennent pas leurs critiques. « La politique et l’affrontement entre deux grands blocs de la FIS, d’un côté les pays favorables au président de l’instance internationale, Johan Eliasch, et de l’autre ses opposants, ont fini par pénaliser la candidature andorrane, écrivent-ils. Bien que la direction technique de la FIS ait exprimé à plusieurs reprises le très haut niveau de la proposition andorrane, et que les athlètes eux-mêmes, les équipes, la famille sportive ou encore les médias l’aient fait, le verdict a été retentissant et l’évaluation du dossier remise en arrière-plan. » Le communiqué laisse entendre que la principauté située dans les Pyrénées, entre la France et l’Espagne, pourrait renoncer pour un temps à son ambition de recevoir l’élite mondiale du ski alpin. « Il est temps de réfléchir et d’attendre que la FIS s’engage vraiment pour le changement, poursuit le texte. Actuellement, il y avait un courant de renouveau, mais il n’a pas reçu l’appui de la majorité (…) Le vote fait ressentir un contexte dans lequel, plutôt que de voter pour la meilleure proposition, il s’est orienté vers un camp à soutenir. Cela s’est davantage basé sur des luttes personnelles et des egos que sur des critères techniques et les valeurs du sport. C’est dommage. »
— Publié le 7 juin 2024