La question de la participation des athlètes russes aux Jeux de Paris 2024 n’est toujours pas réglée, mais les officiels russes sont de plus en plus nombreux à ne plus y croire. Les plus pessimistes imaginent même déjà une décennie de sanctions et d’isolement. L’ancien président de la Fédération russe d’athlétisme, Valentin Balakhnichev (photo ci-dessus) – radié à vie par World Athletics pour son implication dans le scandale du dopage dans l’athlétisme russe – n’est pas le plus confiant. Il l’a expliqué cette semaine dans le cadre d’une table ronde organisée à la Douma : « Nous avons beaucoup parlé de ce qui se passe aujourd’hui, mais nous n’avons pas dit combien de temps cette situation allait durer. Je peux vous dire qu’elle durera au moins dix ans. Nous devons nous préparer à une bataille très sérieuse, de longue durée. Le moment n’est plus à réfléchir à la question de savoir si nos athlètes seront autorisés à se rendre aux Jeux olympiques, mais à ce qui se passera pour la Russie au cours des dix prochaines années. Le CIO a placé ses gens partout, alors que nos représentants ont pratiquement disparu. » Au cours de la même table ronde, Valentin Balakhnichev a suggéré que la Russe suive l’exemple de la Chine, dans les années à venir, en consacrant comme elle des moyens et des efforts importants pour le développement de compétitions nationales.
