Dernière ligne droite pour l’Allemagne et la Turquie, les deux pays candidats à l’organisation de l’Euro de football en 2024. Le comité exécutif de l’UEFA doit se réunir jeudi 27 septembre à Nyon pour trancher entre les deux dossiers. Vendredi 21 septembre, l’institution européenne du football a dévoilé le rapport d’évaluation des projets portés par les deux rivaux. Il ne distingue pas de favori évident, mais semble donner un léger avantage à l’Allemagne. Le document de 42 pages insiste sur la « très haute qualité » du dossier allemand. Il relève que la candidature allemande a construit sa vision sur l’idée que « le football peut unifier la société. » Enfin, il estime que le dispositif allemand, établi autour de 10 stades existants et opérationnels, s’appuie sur une osmose de « toutes les structures politiques et de football en Allemagne », un pays riche d’une longue histoire d’événements réussis. Côté turc, le rapport d’évaluation de l’UEFA assure que les objectifs de la candidature turque « sont en adéquation avec les objectifs à long terme de l’UEFA. » Candidate pour la 4ème fois, son dossier s’appuie sur une vision qui, « non seulement offre aux équipes et aux spectateurs les meilleures conditions, mais rapproche les gens en faisant la promotion du dialogue interculturel grâce à sa position entre trois continents. » En cas de victoire, le rapport estime que l’Euro 2024 aurait des effets « économiques et sociaux et permettrait de promouvoir les valeurs telles que l’inclusion, la diversité et l’accessibilité. » Seule ombre au tableau : la position de plus en plus isolée du président turc, Recep Tayyip Erdogan. L’UEFA s’inquiète ouvertement que les « récents développements économiques dans le pays puissent mettre les investissements publics sous pression. »
— Publié le 24 septembre 2018