La tenue des Jeux de Tokyo à l’été 2021 est-elle liée à la découverte d’un vaccin contre le COVID-19 ? La réponse à cette difficile question est l’objet depuis quelques jours d’un échange de points de vue contradictoires entre Lausanne et Tokyo. Au Japon, le président du comité d’organisation, Yoshiro Mori, a suggéré cette semaine qu’il serait très difficile, voire impossible, d’organiser les Jeux l’an prochain sans disposer d’un vaccin. Mercredi 29 avril, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe (photo ci-dessus), a tenu un discours à peu près similaire, mais sans évoquer directement un vaccin. « Nous avons dit que les Jeux olympiques et paralympiques doivent se dérouler sous un format complet, afin que les athlètes et les spectateurs puissent tous participer en toute sécurité. Il serait impossible d’organiser les Jeux sous un format aussi complet, à moins que la pandémie de coronavirus ne soit contenue », a-t-il expliqué, en réponse à une question d’un membre de l’opposition. A l’opposé, le CIO continue d’avancer que les Jeux pourraient parfaitement se tenir l’an prochain, vaccin ou pas. « Les conseils que nous recevons de l’OMS disent que nous devons continuer à planifier pour cette date et c’est ce que nous faisons, et cela ne dépend pas d’un vaccin, a soutenu John Coates, le président de la commission de coordination des Jeux de Tokyo, lors d’un entretien avec l’Australian Associated Press. Un vaccin serait bien. Mais nous continuerons à être guidés, comme nous devons l’être, par l’OMS et les autorités sanitaires japonaises car, dans tout cela, la santé et le bien-être des athlètes et des autres participants aux Jeux sont la priorité numéro un. »
— Publié le 30 avril 2020