La crise n’est toujours pas passée au Comité olympique français (CNOSF). Mais elle a invité un nouvel acteur : le CIO. La présidente du CNOSF, Brigitte Henriques (photo ci-dessus), a confié en début de semaine avoir demandé à l’instance olympique de mener un audit interne. Objectif : « mettre un terme » à la cabale dont l’ancienne vice-présidente de la Fédération française de football (FFF) s’estime victime depuis plusieurs mois. « J’ai décidé de saisir le CIO pour qu’il réalise un audit interne, et faire que tout cela s’arrête. L’idée est que le dialogue reprenne au sein du CNOSF », a-t-elle expliqué à l’AFP. L’instance nationale a célébré mardi 28 mars son cinquantième anniversaire, une cérémonie marquée par les absences de plusieurs personnalités du mouvement olympique français, dont l’ex président du CNOSF, Denis Masseglia, et l’un des quatre membres français du CIO, Guy Drut. Les deux hommes figuraient parmi la liste des invités. Mais ils se sont abstenus, après avoir envoyé un courrier aux présidents des fédérations sportives pour expliquer leur position. « Les témoins que nous sommes n’ayant pas été appelés à témoigner en amont, ne seront pas les témoins d’une opération qui relève bien davantage de la communication que de l’histoire dans laquelle ils furent acteurs », suggère le texte. Pour rappel, la crise au CNOSF a débuté l’an passé avec la révocation de l’ancien secrétaire général, Didier Séminet. Après une pause de plusieurs semaines, Brigitte Henriques a retrouvé pleinement sa fonction en fin d’année dernière. Elle a rencontré très récemment deux des membres français du CIO, David Lappartient et Jean-Christophe Rolland. « Ils ont besoin de savoir que le CNOSF tourne bien, qu’il y a de la sérénité », a expliqué Brigitte Henriques, citée par l’AFP.
— Publié le 29 mars 2023