Caster Semenya l’a annoncé avec des paroles de victoire, mercredi 12 juillet, au lendemain de la décision en sa faveur de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) : « Ce n’est que le début ». Dans un communiqué envoyé d’Afrique du Sud, la double championne olympique du 800 m laisse entendre que cette première bataille judiciaire victorieuse pourrait ne pas être la dernière. « Mon espoir est que World Athletics, et au-delà toutes les organisations sportives, prendront en compte la décision de la CEDH et veilleront à respecter la dignité et les droits humains des sportifs », a-t-elle expliqué, suggérant que la décision rendue par la juridiction basée à Strasbourg était de nature à « remettre en cause l’avenir de toutes les règles similaires ». Dans l’immédiat, le jugement de la CEDH n’aura aucun effet sur les règlements de World Athletics. Elle ne modifiera pas non plus la carrière sportive de Caster Semenya, contrainte d’allonger les distances et s’aligner sur 5.000 et 10.000 m. Mais World Athletics l’a expliqué dans un communiqué : « En tant qu’instance dirigeante mondiale de l’athlétisme, nous devons tenir compte, et nous le faisons, des droits humains de l’ensemble de nos athlètes. Les régulations sportives, par nature, limitent les droits des personnes. Quand ces droits sont en jeu, il est de notre responsabilité de décider si cette restriction est justifiée par la finalité, qui est, dans ce cas, de protéger le sport féminin. »
