— Publié le 9 septembre 2020

Caster Semenya perd un deuxième combat

Athlétisme

Fin du feuilleton. La justice suisse a confirmé, mardi 8 septembre, la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le différend entre la Sud-Africaine Caster Semenya et World Athletics. Elle a donné raison à l’instance internationale de l’athlétisme. L’athlète hyperandrogène devra donc se soumettre à un traitement hormonal si elle veut s’aligner en compétition sur sa distance du 800 m. Le tribunal fédéral de Lausanne a débouté Caster Semenya, dans un arrêt rendu le 25 août, mais seulement publié mardi 8 septembre. Pour justifier sa décision, il évoque « l’équité des compétitions » comme « principe cardinal du sport », et suggère qu’un taux de testostérone comparable à celui des hommes confère aux athlètes féminines « un avantage insurmontable ». A l’annonce de la décision de la justice suisse, Caster Semenya s’est déclarée « très déçue », mais elle a poursuivi : « Je refuse de laisser World Athletics me droguer ou m’empêcher d’être qui je suis ». Selon elle, la bataille n’est pas tout à fait terminée. Caster Semenya explique dans un communiqué vouloir utiliser tous les « recours nationaux ou internationaux » à sa disposition. Elle promet de se battre « pour les droits humains des femmes athlètes, sur la piste et en dehors, jusqu’à ce que nous puissions courir aussi libres que nous sommes nées ». Comment ? Mystère. Mais à en croire les termes de son communiqué, son équipe d’avocats pourrait décider de déposer des recours au cas par cas, dans les pays concernés par ses compétitions. Au Japon, notamment, pour les Jeux de Tokyo 2020.