Plus de doute possible : la Fédération internationale de boxe (IBA) veut faire table rase du passé. Son conseil d’administration a voté à l’unanimité la décision de déclaré persona non grata l’ancien président de l’instance, le Taïwanais CK Wu (photo ci-dessus). Il ne sera plus invité au moindre événement estampillé IBA, même au niveau continental, ni à une seule compétition de boxe reconnue par l’instance. L’IBA s’appuie pour justifier cette sanction sur une enquête dite indépendante, commandée au juriste canadien Richard McLaren, selon laquelle CK Wu et son équipe seraient à l’origine des tensions entre l’AIBA – ancien nom de l’IBA – et le CIO. Il lui est reproché sa gestion financière et organisationnelle, mais aussi ses manquements à l’intégrité sportive. « On dit qu’il y a eu corruption au sein de l’AIBA, mais cette corruption a un nom. Son nom est CK Wu, explique l’actuel président de l’IBA, le Russe Umar Kremlev, dans un communiqué. Nous devons parler franchement sans éviter les questions désagréables ou embarrassantes. Nous n’avons pas peur de révéler la vérité. Nous devons décider une fois pour toutes d’oublier le passé. Toutes les personnes impliquées doivent être bannies à vie. Nous prenons la décision que ces personnes ne participeront plus jamais à aucune activité de l’IBA« . Pour rappel, l’IBA est suspendue depuis le mois de juin 2020 par le CIO, dont CK Wu est toujours membre de plein droit. La boxe, de son côté, a été retirée à titre provisoire du programme des Jeux de Los Angeles 2028. Au cours de la même réunion, la semaine passée, le conseil d’administration de l’IBA a confirmé que « les athlètes affiliés à une fédération nationale suspendue ne seront pas privés de leurs droits de participer aux compétitions sous leur drapeau et hymne national, mais sans aucun symbole de la fédération nationale suspendue. » Les boxeurs russes et biélorusses peuvent donc poursuivre normalement leur carrière sportive, au moins dans les compétitions organisées sous l’égide de l’IBA. Pour les épreuves de qualification aux Jeux de Paris 2024, la donne est différente, puisqu’elles sont supervisées par le CIO.
— Publié le 7 novembre 2022