Tout s’écroule autour de Claude Atcher. Deux jours après sa mise à pied par le ministère français des Sports, le directeur général du comité d’organisation de la Coupe du Monde de rugby 2023 en France a vu les villes hôtes du tournoi lui tourner le dos. Mathieu Hanotin, le maire de Saint-Denis, où se trouve le Stade de France, a expliqué qu’il « exprimera au nom des dix villes hôtes de la Coupe du Monde un soutien complet à cette position » lors du conseil d’administration de France 2023, qui doit se réunir vendredi 2 septembre pour valider la mise à pied de Claude Atcher. « Si une gouvernance par la brutalité ou l’intimidation et un management autoritariste sont avérés, nous ne pouvons cautionner ces méthodes inacceptables pour réussir un événement qui engage l’image de toute la France, suggère l’élu de la Seine-Saint-Denis dans un communiqué de Territoires d’Événements Sportifs, l’association regroupant les dix villes hôtes. A un an de l’événement, l’urgence est de rétablir un dialogue constructif avec les collaborateurs, les institutions publiques, les partenaires et la fédération internationale. C’est la condition indispensable pour faire, dans l’ensemble des territoires, de cette Coupe du Monde une grande fête populaire au bénéfice des populations et de tous les passionnés de rugby. » La Coupe du Monde de rugby doit se tenir du 8 septembre au 28 octobre 2023 à Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Lille, Paris, Saint-Denis, Saint-Etienne et Toulouse. Directeur général du comité d’organisation depuis sa création, Claude Atcher a été écarté lundi 29 août après une enquête de l’inspection du travail révélant un management de la terreur. Une seconde enquête a été ouverte sur « d’éventuels manquements à la probité économique et financière ou des conflits d’intérêts ».
— Publié le 1 septembre 2022