Claude Atcher ne renonce pas. L’ex-directeur général du comité d’organisation de la Coupe du Monde de rugby 2023 en France, destitué en octobre dernier pour ses « pratiques managériales alarmantes« , semble déterminé à riposter. Silencieux depuis sa mise à l’écart, il a publié par l’intermédiaire de ses avocats un communiqué où il se pose en victime d’un acharnement. « Claude Atcher est la cible d’un acharnement judiciaire et médiatique qui n’a cessé de croître depuis le mois de juin, plaide le document. Il a été victime d’une rupture abusive de son contrat de travail notifiée le 10 octobre dernier, pour un prétendu motif de « harcèlement moral », au terme d’un simulacre de procédure et d’un rapport de l’inspection du travail commandité par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. » Selon ses avocats, l’ancien patron de France 2023 a saisi le Conseil des prud’hommes pour « contester tant la procédure que le motif de la rupture de son contrat de travail et obtenir le respect par le GIP de ses droits légaux et contractuels« . Les conseils de Claude Atcher avancent que la procédure ayant conduit à sa révocation serait « entachée de graves irrégularités« . Le même communiqué ajoute que l’ancien joueur de rugby a été entendu par l’Inspection générale des finances dans le cadre d’une autre enquête, portant sur des soupçons de favoritisme, trafic d’influence et corruption, mais aussi sur la billetterie de France 2023 et l’utilisation frauduleuse du véhicule de fonction de Claude Atcher. « Pour la toute première fois, il a eu l’opportunité de réfuter les allégations particulièrement graves et infondées dont il fait l’objet concernant sa gestion du GIP France 2023« , insiste le communiqué de ses avocats. Interrogé par l’AFP, le comité d’organisation du Mondial de rugby en France a assuré que l’ensemble de la procédure de licenciement a été respectée et qu’il se tient « à la disposition de la justice pour défendre l’intérêt social« .