— Publié le 27 juin 2018

Coe défend son règlement

IAAF

Pas question de céder face à la polémique. Sebastian Coe, le président de l’IAAF, a personnellement défendu la nouvelle réglementation sur les athlètes féminines hyperandrogènes, adoptée au mois d’avril dernier, lors d’une entrevue mardi 26 juin à Londres avec une délégation de la Fédération sud-africaine d’athlétisme (ASA). Il faut dire que l’heure n’est pas vraiment à l’apaisement. La semaine passée, Caster Semenya, la double championne olympique du 800 m, principale victime de la nouvelle réglementation, a déposé un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Une démarche qui devrait être appuyée par l’ASA. Au cours de l’entrevue, Sebastian Coe a insisté sur le fait que la réglementation sur l’hyperandrogénie ne visait aucun athlète en particulier. « Nous avons besoin de créer des catégories d’épreuves pouvant certifier que la victoire est déterminée par le talent, l’investissement et un dur travail, plutôt que par d’autres facteurs qui ne seraient ni justes ni compréhensibles, comme un énorme avantage physique qu’aurait un adulte sur un enfant, ou un homme sur une femme, explique le Britannique, cité dans un communiqué officiel de l’IAAF. Nous avons donc besoin de trouver une solution juste pour les athlètes hyperandrogènes souhaitant concourir dans la catégorie dames, ce que permettent les nouvelles règles, basées sur les nouvelles preuves rassemblées par l’IAAF sur le bénéfice que procure un taux élevé de testostérone aux athlètes hyperandrogènes. » Réaction du président de la Fédération sud-africaine, Aleck Skhosana: « J’aurais préféré plus de consultations dans l’élaboration de ces règlements. Nous défendrons nos athlètes discriminées sur la base de caractéristiques physiques ou du sexe. » Le bras de fer continue.