— Publié le 4 mai 2020

Contrats douteux dans la natation européenne

Natation

Menace de gros temps dans la natation européenne. Trois quotidiens révèlent l’existence de contrats douteux signés par la Ligue européenne de natation (LEN). Le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le Sunday Times et le Daily Telegrah australien ont eu accès à des documents envoyés à la justice italienne et suisse. Ils font état de plusieurs contrats conclus entre la LEN et trois sociétés italiennes, pour des services qui n’ont jamais été rendus. L’un des contrats implique directement l’actuel président de la LEN, l’Italien Paolo Barelli (photo ci-dessus), puisqu’il a été signé avec une société dont il détient la majorité des parts. Un autre contrat a été conclu par Paolo Barelli, par le secrétaire général David Sparkes, et par le trésorier Tamas Gyarfas, avec la société Elevan, enregistrée en Italie. Il porte sur une prestation de conseil dans le cadre des négociations de droits de télévision des événements de la natation européenne. Seul ennui : Elevan n’aurait jamais servi d’intermédiaire entre la LEN et l’EBU, détentrice des droits des championnats d’Europe. Elle a pourtant reçu des paiements. Deux autres sociétés, CIR AUR et Eurozona, enregistrées en Italie comme des sociétés immobilières, auraient reçu entre 2014 et 2017 des versements de 20.000 et 24.000 euros. Paolo Barelli est actionnaire majoritaire de la société CIR AUR. L’affaire a été révélée par l’ancien président de la LEN, Bartolo Consolo. Sans grande surprise, la LEN dément en bloc. Dans un communiqué publié dimanche 3 mai, elle « rejette les allégations » des médias allemand, britannique et australien. L’organisation continentale assure également que, « suite à un audit, le bureau de la LEN a unanimement estimé qu’il n’y avait pas d’éléments étayant ces accusations. »