Il n’y a pas eu de vrai suspense. Annoncé largement favori, David Lappartient a été élu jeudi 29 juin à la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Le Breton, par ailleurs président de l’UCI, membre du CIO et président du conseil départemental du Morbihan, l’a emporté avec 80 % des suffrages face à Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, la coprésidente de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). David Lappartient a obtenu 38 voix au terme d’un vote organisé au sein du conseil d’administration de l’instance, contre 8 pour sa rivale et une abstention (trois administrateurs n’ont pas pris part au vote). Il succède à Brigitte Henriques, élue en juin 2021 mais démissionnaire le 25 mai, après des mois de luttes intestines et une guerre des clans consécutive à l’éviction de l’ancien secrétaire général, Didier Séminet. Sa victoire en poche, le nouvel homme du mouvement olympique français a promis de ramener le calme dans la maison. « On a vécu depuis plus d’un an une période troublée, a-t-il expliqué aux médias. On s’était un peu éloigné des valeurs olympiques ces dernières années, donc j’espère que nous allons tourner la page. Il faut regarder l’avenir avec sérénité. » David Lappartient a confirmé qu’il exercerait sa nouvelle fonction de manière bénévole, précisé qu’il serait présent à Paris au moins deux jours par semaine, et laissé entendre qu’il devra renoncer à certains de ses nombreux mandats. « Ça ne va pas être si simple que ça, d’autant que je n’avais pas prévu d’être président du CNOSF, a-t-il reconnu après l’élection. Ça m’oblige à lâcher du lest, particulièrement sur des mandats locaux. » A la question des Jeux de Paris 2024, où le CNOSF sera notamment en charge du Club France, David Lappartient a répondu : « On a la chance d’accueillir les JO en France en 2024, c’est un défi énorme. On doit être au rendez-vous. Le Comité olympique doit être complètement mobilisé sur ça. »