Mauvaise pioche pour la SOLIDEO. L‘AFP rapporte qu’une dizaine de travailleurs sans-papiers ont été recensés sur le chantier du village des athlètes des Jeux de Paris 2024 à Saint-Denis. Leur présence a été découverte en fin de semaine passée lors d’un contrôle effectué par l’inspection du travail. La construction du futur village olympique et paralympique est réalisée par plusieurs entreprises du BTP sous l’égide de la SOLIDEO (Société de livraison des ouvrages olympiques). Selon une source anonyme citée par l’AFP, la douzaine de travailleurs sans-papiers découverts lors du contrôle étaient employés par une société sous-traitante « dont les ramifications et l’implication vont au-delà des chantiers des JO« . L’affaire a été évoquée cette semaine en conseil d’administration de la SOLIDEO, où siège notamment Bernard Thibault, l’ancien secrétaire général du syndicat CGT. « Nous n’avons pas un retour formel de l’inspection du travail, mais si les faits étaient avérés, la SOLIDEO les condamnera fermement, de telles pratiques étant contraires au droit du travail, a expliqué l’établissement public en charge de la construction des sites olympiques. C’est également aussi contraire à l’esprit des JO. Nous allons saisir l’ensemble des maitres d’ouvrage pour leur rappeler leurs obligations« . A en croire Bernard Thibaut, le niveau de contrôle serait « assez exemplaire« , et même « sans équivalent » sur les chantiers des Jeux de Paris 2024. Près d’une centaine de contrôles auraient été opérés depuis le lancement des chantiers olympiques et paralympiques.
— Publié le 30 mars 2022