C’est parti. Le COJO Paris 2024 a lancé son « olympiade culturelle« , lundi 27 juin, à deux ans et un peu plus de quatre semaines de l’ouverture des Jeux olympiques. Preuve de son importance : la présentation a réuni, en plus de Tony Estanguet et Dominique Hervieu, directrice artistique chargée de la culture à Paris 2024 (ex-directrice de la Maison de la Danse et de la biennale de la danse de Lyon), deux membres du nouveau gouvernement : la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, et son homologue des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra. Selon le cahier des charges imposé par le CIO aux villes-hôtes, l’olympiade culturelle aurait dû durer quatre ans. Elle a été écourtée en raison de la crise sanitaire. Mais les organisateurs parisiens entendent multiplier les initiatives au cours des deux années à venir. Objectif annoncé : sublimer le dialogue entre sport et culture grâce à la création artistique. Dans les faits, l’olympiade culturelle doit se déployer jusqu’en septembre 2024 sur tous les territoires français, à travers des projets labellisés portés par divers acteurs culturels et sportifs. Toutes les disciplines seront convoquées : peinture, musique, BD, photographie, théâtre, performance, danse, mais aussi mode et gastronomie. Budget : 13,5 millions d’euros. Les appels à projet ont été lancés. Les premières initiatives sont déjà prêtes à sortir du bois. Citons, à Paris, la prestation à la Philarmonie d’un orchestre symphonique composé d’enfants éloignés du monde de la musique ; un spectacle d’Emmanuelle Huet avec l’Orchestre symphonique du Loiret et la compagnie de danse urbaine de Simon Dimouro en région Centre-Val-de-Loire ; une parade populaire et festive organisée en Seine-Saint-Denis par le collectif de théâtres « Beauté du geste« . A Paris, encore, quatre des principaux musées nationaux (Louvre, Quai Branly, Orsay et Centre Pompidou) travaillent ensemble sur une forme inédite de compétition d’histoire de l’art.
— Publié le 28 juin 2022