Après la natation et le cyclisme, le triathlon a tranché à son tour la délicate question des athlètes transgenres. La fédération internationale de la discipline (World Triathlon) a annoncé mercredi 3 août que son conseil exécutif avait approuvé une nouvelle politique concernant les femmes transgenres. Elles seront autorisées à participer aux compétitions féminines, mais sous certaines conditions. « Pour participer aux triathlons au niveau élite ou amateur dans la catégorie féminine, une athlète transgenre doit prouver que la concentration de testostérone dans son sang a été inférieure à 2,5 nmol/l depuis au moins 24 mois, explique l’instance dans un communiqué. Par ailleurs, au moins 48 mois doivent s’être écoulés depuis la dernière participation d’une athlète transgenre en tant qu’homme à toute compétition sportive. » La règle est désormais établie. Elle a été décidée par World Triathlon après une longue consultation, menée depuis près d’une année et impliquant des comités médicaux, sportifs et juridiques, plusieurs experts, mais aussi des athlètes représentant la communauté transgenre (Joanna Harper, Chris Mosier, Rachel McBride, Verity Smith, Patty Actually, Annie Lieberman et Veronica Ivy). Marisol Casado, la présidente de l’instance, par ailleurs membre du CIO, l’explique : l’objectif de cette nouvelle politique est de concilier le principe d’égalité et une volonté d’inclusion. « Cette politique « est complètement en phase avec les recommandations du CIO, et similaire à ce que d’autres fédérations internationales ont fait ces derniers mois« , insiste World Triathlon.
— Publié le 4 août 2022