— Publié le 4 novembre 2022

Deux sénateurs appellent à ne plus reconnaître le TAS

Russie

Drapeau Russe

Inattendu. Deux parlementaires russes, Roman Teryushkov et Eduard Isakov, ont formulé une demande auprès de leurs collègues pour que la Russie cesse de reconnaître le Tribunal arbitral du sport (TAS). Ils estiment que l’organisation basée à Lausanne n’a pas protégé les athlètes russes face aux sanctions imposées par le mouvement sportif depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. Les deux hommes ont soumis cette semaine un projet de loi en ce sens à la chambre basse du parlement russe. « Si le TAS exerce ses pouvoirs sur la base de l’appartenance d’un athlète à une certaine nationalité, refusant ainsi de protéger les droits de nos sportifs, alors franchement, je ne vois aucune raison de reconnaître davantage sa juridiction« , a expliqué Eduard Isakov à l’agence TASS. Selon le parlementaire, les fédérations sportives russes ne devraient plus se conformer aux décisions du TAS et accepter les sanctions imposées aux athlètes. Il suggère que la Russie a été ciblée à plusieurs reprises par diverses organisations sportives internationales au cours des huit dernières années, sans réelle protection du TAS. Depuis le début du conflit en Ukraine, le tribunal suisse a rejeté les appels déposés par les instances sportives russes, notamment contre la FIFA et l’UEFA. Mais dans un passé récent, le TAS a parfois donné raison aux athlètes russes. Pendant les derniers Jeux d’hiver à Pékin, il a statué en faveur de la patineuse Kamila Valieva, contre le CIO, l’AMA et l’ISU, l’autorisant à participer à l’épreuve individuelle après la révélation de son contrôle antidopage positif en décembre 2021. Le TAS a également réduit de moitié la suspension de la Russie imposée par l’AMA en 2019, la ramenant de quatre à deux ans. Elle doit expirer en décembre prochain.