Deux médias français, le site Médiapart et le magazine Lyon Capitale, ont révélé dès jeudi 5 novembre une partie du contenu du rapport encore secret de l’AMA sur le dopage dans l’athlétisme et l’implication de certains dirigeants de l’IAAF, dont l’ancien président Lamine Diack. Il ressort de ces révélations qu’il existait bien un système de corruption mis en place pour étouffer des cas de dopage, en Russie pour l’essentiel, mais également en Turquie. Plusieurs noms sont cités, dont l’ancien président de la Fédération russe, Valentin Balakhnichev, l’ancien responsable de la lutte antidopage à l’IAAF, Gabriel Dollé, Lamine Diack bien sûr, mais aussi son conseiller juridique, Habid Cissé, et deux de ses fils, Papa Massata et Khalil. Le système aurait eu des ramifications à Monaco, au Sénégal, en Russie et à Singapour. Le parquet financier soupçonne Lamine Diack d’avoir reçu à titre personnel au moins 1 million d’euros. Il risque 10 ans de prison.
— Publié le 6 novembre 2015
