Le double vote devient très tendance dans le mouvement sportif international. Trois ans après le CIO, l’Association des comités olympiques asiatiques (OCA) a décidé à son tour de ne faire que des gagnants. Appelés à choisir entre Doha et Riyad pour l’organisation des Jeux Asiatiques en 2030, ses membres se sont rangés à l’avis de leur président, Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah. Ils ont attribué au Qatar l’édition 2030 et, surprise, à l’Arabie saoudite la suivante. Doha 2030, puis Riyad 2034 : un double vote historique décidé à la dernière minute, mercredi 16 décembre, lors de la 39ème assemblée générale de l’OCA à Mascate (Oman). Dans un premier temps, le scrutin avait donné Doha victorieuse, avec 27 voix, contre 10 pour Riyad et 8 abstentions. Mais Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah, le président de l’OCA, a proposé aux votants de revoir leur copie et d’attribuer dès le jour même l’édition 2034 des Jeux Asiatiques à la capitale de l’Arabie saoudite. La proposition a été approuvée à l’unanimité. Le dirigeant koweïtien avait préparé son affaire la veille du vote, en rencontrant à Mascate les responsables des deux candidatures. « Il est clair que Doha est à un niveau de préparation plus élevé et a certainement l’expérience nécessaire pour accueillir les Jeux à tout moment, a expliqué le Kazakh Andrey Kryukov, président de la commission d’évaluation de l’OCA pour les Jeux Asiatiques 2030. Mais Riyad aura suffisamment de temps pour préparer les Jeux et répondre aux attentes. » Organisé en présentiel et à distance, le vote de l’assemblée générale de l’OCA a été marqué par plusieurs incidents techniques. Fortement ralentie, la procédure s’est finalement déroulée de façon mixte, avec un vote électronique pour les délégués non présents à Mascate, et un scrutin sur paper à bulletins secrets pour les votants venus à Oman. Les prochains Jeux asiatiques, en 2022, se dérouleront dans la ville chinoise d’Hangzhou. L’édition suivante, en 2026, doit se tenir à Aichi-Nagoya, au Japon.