Emilie Gomis, l’ancienne basketteuse internationale (194 sélections avec l’Equipe de France), ne sera bientôt plus membre de la commission des athlètes du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Le Parisien rapporte qu’elle sera sanctionnée par le comité de déontologie de l’instance française, pour avoir posté sur ses réseaux sociaux un message polémique sur la politique d’Israël. Deux jours après les attentats commis par le Hamas en Israël, Emilie Gomis avait republié un post où figuraient des cartes de la France datant de 1947, 1967 et 2023 progressivement recouvertes par un drapeau israélien, avec cette question : « Que feriez-vous dans cette situation ? ». Face à la polémique, elle s’était excusée, puis avait plaidé sa cause auprès de Tony Estanguet, le président du COJO Paris 2024 – elle est également membre de la commission des athlètes du comité d’organisation – et d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Mais il semble que sa défense n’ait pas été jugée convaincante par le comité de déontologie du CNOSF, saisi par David Lappartient, le président de l’instance. Ses membres ont décidé, fin décembre, de proposer sa radiation pour « atteinte avérée aux principes éthiques ». La sanction devrait être confirmée jeudi 4 janvier. Interrogé le mois dernier sur le cas Emilie Gomis, Tony Estanguet a expliqué en conférence de presse qu’il serait discuté au début du mois de janvier par la commission d’éthique du COJO Paris 2024. L’ancienne basketteuse, aujourd’hui âgée de 40 ans, n’est pas seulement membre de la commission des athlètes du COJO. Elle siège également au conseil d’administration, au sein du collège des cinq personnalités qualifiées issues du monde sportif. Elle y a pris la place laissée par l’ex biathlète Martin Fourcade, toujours présent au conseil d’administration, mais en qualité de membre du CIO. Elle est également ambassadrice « Terre de Jeux 2024 » depuis novembre 2021.
— Publié le 3 janvier 2024