Les Américains n’en font pas mystère : l’avenir s’annonce très compliqué pour leur mouvement olympique. Susanne Lyons, la présidente du comité national olympique et paralympique (USOPC), l’a expliqué sans langue de bois, jeudi 8 octobre, à l’occasion de l’assemblée générale, organisée en mode virtuel. « L’année dernière, j’ai parlé d’évolution et j’avais cité le film « Jurassic Park » pour illustrer mon propos, a-telle suggéré. Je sais que cette année ressemble un peu plus à « Apocalypse Now ». » Même son de cloche chez Sarah Hirshland, la directrice générale de l’USOPC. Après avoir précisé que la crise sanitaire allait plonger le budget de l’instance américaine dans le rouge, avec un déficit annoncé d’environ 20 %, elle a répété qu’une annulation des Jeux de Tokyo aurait un effet « dévastateur » sur l’avenir à court terme de l’USOPC. Selon Kevin White, membre du conseil d’administration de l’Université de Duke, au moins 230 programmes sportifs universitaires ont été arrêtés aux Etats-Unis depuis le début de la crise sanitaire. La tendance pourrait avoir des conséquences dramatiques sur les sports olympiques américains, les universités ayant fourni environ 75 % des athlètes de la délégation US aux Jeux de Rio 2016, toutes disciplines confondues.
— Publié le 9 octobre 2020