— Publié le 7 mars 2022

Estanguet respecte l’appel du CIO

Paris 2024

Estanguet

Empêché de se rendre aux Jeux olympiques de Pékin pour avoir été contrôlé positif au COVID-19, Tony Estanguet profite du rendez-vous paralympique pour découvrir l’organisation à la chinoise. Présent actuellement en Chine, le président du COJO Paris 2024 a commenté pour l’AFP la recommandation du CIO aux fédérations internationales d’exclure les athlètes russes et biélorusses des compétitions. Un appel que le triple champion olympique de canoë-kayak juge « courageux« . « Je le respecte, cet appel, a-t-il reconnu. Parce que je sais que cette décision est loin d’être simple pour le monde du sport qui, traditionnellement, essaie de préserver les athlètes et de les tenir éloignés des conséquences des décisions politiques autant que possible. Le monde du sport, de manière assez unanime et collective, a souhaité réagir à cette guerre. Je trouve que c’est bien, entre guillemets, de voir ce monde du sport capable de sortir un peu de son habituel positionnement pour, à situation exceptionnelle, avoir une décision exceptionnelle. C’est malgré tout difficile, parce qu’on connaît certains de ces athlètes. On sait qu’ils n’y sont pas pour grand-chose dans tout ça. Mais c’est une décision courageuse, forte, qu’il faut respecter. Parce que le monde du sport doit aussi contribuer à cet élan international qui vise à trouver toutes les solutions pour faire rétablir la paix. » Interrogé sur les conséquences que pourrait avoir le conflit sur les Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet n’a pas souhaité se prononcer : « La guerre a commencé il y a 10 jours. C’est trop tôt pour se projeter en 2024. » Le président du COJO a également profité de son séjour en Chine pour réaffirmer ses ambitions pour les Jeux paralympiques en 2024. « Depuis le début, on a fixé la barre très haut en terme d’ambitions avec un logo commun, avec une équipe de France commune, a-t-il expliqué à RMC Sport. Il y a vraiment l’objectif de mettre les Jeux paralympiques au même niveau que les JO. Avec un traitement vraiment sur mesure. Il y a encore un besoin d’éducation et de pédagogie autour des sports paralympiques, des besoins de valorisation et de communication autour de cet évènement. Mais il y a de la place pour organiser des Jeux paralympiques incroyables qui, je pense, vont laisser un héritage car beaucoup vont être surpris par la qualité des athlètes et des émotions transmises. »