— Publié le 4 mai 2021

Excuses tardives à la fédération australienne

Gymnastique

La longue liste des affaires et des mauvais traitements s’allonge encore en gymnastique. L’Australie est touchée à son tour. Mise en cause par un rapport indépendant de la Commission nationale des droits de l’homme, la Fédération australienne de gymnastique (Gymnastics Australia) a présenté ses excuses aux athlètes sous sa responsabilité qui ont subi des abus. Elle a annoncé sa volonté de conduire une enquête en profondeur sur toutes les affaires, sur la culture et les pratiques de la gymnastique dans le pays. La Commission australienne des droits de l’homme avait débuté en août dernier un examen du programme de gymnastique dans le pays, à la suite de plaintes pour violence physique et mentale d’anciens gymnastes australiens. Les plaignants ont raconté avoir été agressés par des entraîneurs et obligés de s’entraîner et de concourir alors qu’ils étaient blessés. Le rapport de la Commission des droits de l’homme révèle que les pratiques d’entraînement créent un risque d’abus et de préjudice pour les athlètes. Il ajoute que Gymnastics Australia ne traite pas de manière adéquate les plaintes pour abus et préjudices et ne protège pas efficacement les enfants et les jeunes. L’accent serait mis sur la « victoire à tout prix », poursuit l’enquête indépendante, et les athlètes seraient réduits au silence face à des entraîneurs abusifs. « Gymnastics Australia s’excuse sans réserve auprès de tous les athlètes et membres de leur famille qui ont subi une quelconque forme d’abus en pratiquant ce sport, a déclaré la fédération, lundi 3 mai, dans un message vidéo. Le Conseil de Gymnastics Australia supervisera la réponse au rapport. Le Comité d’intégrité de Gymnastics Australia, qui a été créé l’année dernière, assurera la supervision de la mise en oeuvre des recommandations. » L’instance nationale annonce également sa décision d’adopter sans tarder les 12 recommandations formulées dans le rapport. Elles prévoient notamment un renforcement de l’engagement et de la responsabilité des entraîneurs, et une meilleure écoute des cas de maltraitance et de négligence envers les enfants.