Une fois n’est pas coutume, le monde du football parle d’une même voix. La FIFA et une poignée d’acteurs majeurs de la discipline, dont l’UEFA, l’AFC, la Bundesliga, la Liga, la Premier League et la Serie A, ont publié mercredi 31 juillet un communiqué commun. Ils y dénoncent les activités d’un trouble-fête du paysage audiovisuel, l’opérateur de télévision pirate beoutQ, connu pour opérer depuis l’Arabie saoudite. « Nous, les détenteurs de droits de diverses compétitions de football, condamnons collectivement et avec la plus grande fermeté la violation caractérisée de nos droits de propriété intellectuelle par le diffuseur pirate connu sous le nom de « beoutQ ». Nous en appelons aux autorités d’Arabie saoudite pour nous aider à mettre fin à ces infractions généralisées commises dans le pays. » Explication : beoutQ reprend depuis deux ans le signal des chaînes du groupe beIN Sports et rend accessibles dans le monde entier certains des événements majeurs du calendrier, dont le Mondial et la Ligue des champions, payés à prix d’or par les diffuseurs officiels. Une bataille des images menée sur fond de conflit diplomatique entre l’Arabie saoudite et le Qatar, promoteur de beIN Sports. Les signataires du communiqué expliquent avoir mené l’enquête, mais n’avoir pas été capables de recruter un cabinet juridique en Arabie saoudite prêt à déposer une plainte en leur nom contre beoutQ. Ils en sont donc réduits aujourd’hui à faire pression sur l’État saoudien. La Ligue française de football professionnel (LFP) a déjà dénoncé elle aussi le piratage de beoutQ, mais elle ne s’est pas jointe au communiqué publié mercredi 31 juillet.
— Publié le 1 août 2019