Beau geste. Giovanni Malago (photo ci-dessus), le président du Comité olympique italien (CONI), également membre du CIO et président du comité d’organisation des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, a profité d’un entretien avec le quotidien La Repubblica pour présenter ses excuses aux anciennes gymnastes italiennes victimes d’abus et de pressions psychologiques en équipe nationale. « En tant que président du Comité olympique et point de référence du sport italien, je ressens le devoir de présenter des excuses à toutes les athlètes et ex athlètes ayant souffert à cause de comportements inappropriés, a-t-il confié. Ceux qui ont fait des erreurs, s’il y en a, paieront. Mais il faut chercher à comprendre si ce sont seulement des erreurs individuelles, ou s’il y avait un système qui les a poussés à commettre une erreur. La question du poids est un des aspects cruciaux de la gymnastique, plus que dans les autres sports. Un certain degré de rigueur et de dureté est inévitable. C’est autre chose quand on franchit la ligne jaune et que de la rigueur on passe à la violence, à l’humiliation, à la vexation. » Trois anciennes membres de l’équipe italienne de gymnastique rythmique, Nina Corradini, Anna Basta et Giulia Galtarossa, ont raconté la semaine dernière à La Repubblica leurs souffrances et humiliations lorsqu’elles étaient dans le système fédéral, notamment sur la question de leur poids. A la suite de leurs témoignages, plusieurs autres ex gymnastes ont rompu à leur tour la loi du silence, incitant le nouveau ministre italien de la Jeunesse et des Sports, Andrea Abodi, à convoquer Giovanni Malago et le président de la Fédération de gymnastique, Gherardo Tecchi. L’instance nationale a promis que le « sujet serait examiné par les instances compétentes de façon attentive ».
