Tout le monde veut participer. Après trois décennies d’attente, l’Australie retrouvera les Jeux olympiques en 2032, à Brisbane. Parmi les disciplines qui seront particulièrement scrutées, la natation, grande pourvoyeuse de médailles pour les Aussies : 19 à Paris 2024 (sept en or, neuf en argent, trois en bronze), où les stars Cameron McEvoy, Kaylee McKeown et Ariarne Titmus ont rayonné, et 21 à Tokyo 2020, où les nageurs australiens avaient fait encore mieux avec neuf titres. La piscine de Brisbane promet donc d’être sous le feu des projecteurs, ce qui fait quelques jaloux. Tom Tate, maire de la ville de Gold Coast, située cinquante kilomètres au sud de Brisbane, se verrait bien recevoir les meilleurs nageurs du monde chez lui. « Nous avons estimé que les travaux pour le toit et pour avoir 10.000 places coûteraient environ 150 millions de dollars australiens, a-t-il justifié devant la presse australienne. Une piscine temporaire (à Brisbane), c’est 2,5 milliards de dollars. Faites le calcul. » L’argument économique a évidemment du poids à l’heure de la sobriété. Tom Tate aura cependant du mal à se faire entendre. La nouvelle Brisbane Live Arena, qui doit voir le jour sur Roma Street, sera dotée d’une capacité de 17.000 spectateurs et générera donc de juteuses recettes pendant les Jeux. Au-delà de la grand-messe olympique, elle est destinée à accueillir des concerts et divers événements, sur le modèle de La Défense Arena, elle aussi transformée en piscine temporaire pour Paris 2024.
— Publié le 13 janvier 2025