Stupeur à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), dans le bois de Vincennes à Paris, le premier centre d’entraînement du sport olympique français. Trois des photos géantes affichées sur les grilles d’entrée de l’établissement ont été détériorées, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, par des graffitis racistes. Sur l’une d’elle, le kimono du double champion olympique de judo, Teddy Riner, a été barré du mot « singe ». Sur une autre, l’inscription « négro » a été écrite au feutre à côté du visage de Dimitri Bascou, le médaillé de bronze du 110 m haies aux Jeux de Rio 2016 (photo ci-dessus). Sur une troisième, le mot « singe » a été inscrit devant le visage d’une volontaire de couleur marchant à côté de Michael Jérémiasz à la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Rio 2016. Postées sur les réseaux sociaux, les images ont provoqué colère et consternation dans le mouvement sportif français. Dimanche 28 juin, la direction de l’INSEP a décidé de déposer plainte contre X. Le directeur général de l’établissement, Ghani Yalouz, a publié un communiqué de presse où il explique : « Nous ne baisserons pas la tête, nous ne céderons aucun terrain à la haine, à la lâcheté et à la bêtise. » Le COJO Paris 2024 a également réagi sur son compte Twitter, avec ces mots : « Le racisme n’a pas sa place dans le sport. Les vandalisme des affiches de l’INSEP est inacceptable. Contre la haine, rassemblons-nous ! »
— Publié le 29 juin 2020