Mauvais timing. A moins de deux ans des Jeux de Paris 2024, le mouvement olympique français se laisse entraîner sur une pente glissante. Surtout, il affiche ses divisions. Une réunion extraordinaire du conseil d’administration du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) est convoquée lundi 12 septembre au siège de l’instance à Paris. Elle doit statuer sur l’avenir du secrétaire général du CNOSF, Didier Séminet. La présidente du comité, Brigitte Henriques, n’en veut plus et l’a fait savoir à la fin du mois d’août aux membres du conseil d’administration. Anecdotique ? Sûrement pas, estime Guy Drut (photo ci-dessus), l’un des quatre membre français du CIO et ancien ministre des Sports. Le champion olympique du 110 m haies aux Jeux de Montréal en 1976 a expliqué à l’AFP que ces turbulences étaient graves. « Ça fait 25 ans que je suis au CNOSF, je n’ai jamais vu ça, reconnaît Guy Drut. Il y a toujours eu des difficultés entre les présidents et leurs secrétaires généraux, mais ils ont toujours fait en sorte de s’entendre. Là c’est dramatique. On ne sait même pas ce qui est reproché au secrétaire général. Ce n’est pas compliqué : on n’est au courant de rien. Ni moi, ni les trois autres membres français du CIO (Martin Fourcade, David Lappartient, Jean-Christophe Rolland) n’ont été prévenus. » Plus tôt dans la semaine, Guy Drut a envoyé un courrier à Brigitte Henriques, où il demande à assister en visioconférence à la réunion du conseil d’administration, prévue lundi 12 septembre. Pour seule explication à sa volonté de se séparer de Didier Séminet, la présidente du CNOSF a suggéré que le trio qu’elle compose avec le secrétaire général et la directrice générale de l’instance ne « fonctionnait plus« . Selon un président de fédération, cité par l’AFP : « Ce qui se passe est très mauvais pour notre image, tout ça à deux ans des JO« .
— Publié le 9 septembre 2022