Le feuilleton du scandale de corruption lié aux Jeux de Tokyo 2020 continue au Japon. Après le temps des enquêtes, l’heure est désormais aux procès. Les premiers, en fin d’année passée, ont délivré une salve de sanctions. Mais le plus attendu s’est ouvert mercredi 31 janvier avec la comparution devant le tribunal de Tokyo de l’acteur majeur de l’affaire, Haruyuki Takahashi (photo ci-dessus). L’ancien membre du conseil d’administration de Tokyo 2020, passé par la direction de l’agence de marketing et communication Dentsu, est accusé d’avoir accepté pour environ 198 millions de yens (1,4 million de dollars) de pots-de-vin en échange de son influence pour l’attribution de contrats de partenariat. Haruyuki Takahashi s’est présenté devant le panel de trois juges, mais il est resté silencieux pendant près de deux heures, laissant l’un de ses avocats s’exprimer à sa place. La défense a fait valoir que l’argent reçu n’était pas une preuve de corruption, mais une rémunération pour un travail de consultant. Les avocats ont également tenté d’expliquer le comité d’organisation n’avait pas le pouvoir de prendre des décisions quant aux contrats de partenariat et de licences, cette responsabilité ayant été confiée à l’agence Dentsu. En clair, Haruyuki Takahashi plaide l’innocence. Le procès doit se poursuivre à partir du 22 février. Une douzaine de personnes ont déjà été condamnées dans le cadre de ce scandale de corruption, mais sans qu’il ait été prononcé des peines de prison ferme.
— Publié le 1 février 2024