Le timing ne doit rien au hasard. A 500 jours et quelques poignées d’heures de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, Île-de-France Mobilités (IDF Mobilités) a levé le voile sur son plan transports. Il s’annonce massif, à la hauteur de l’un des enjeux majeurs du rendez-vous olympique et paralympique. Les chiffes en disent long : jusqu’à 500.000 spectateurs par jour sur les 25 sites olympiques franciliens, qui viendront s’ajouter aux usagers habituels des transports publics, plus entre 100.000 et 300.000 personnes qui se rendront sur les épreuves gratuites (cyclisme sur route, marathon…). Pour résumer, chaque journée des Jeux représentera « l’équivalent d’un jour de pointe dans les transports, voire un peu plus. » Ambition affichée par IDF Mobilités : 100 % des spectateurs « doivent pouvoir arriver aux sites de compétition en transports collectifs. » Pour le métro et le RER, la desserte vers les sites sera augmentée de 15 % par rapport à une offre estivale normale. Un service de navettes au départ des grandes gares parisienne et de la gare Rosa Parks, dans le 19ème arrondissement de Paris, sera proposé vers les sites de compétition, afin de transporter les 4.000 personnes en fauteuil attendues chaque jour. Pour les accrédités, un réseau d’un millier de bus climatisés sera mis en service. Autre annonce : le développement d’une application dédiée, en anglais et en français, destinée à proposer aux spectateurs le meilleur trajet pour se rendre sur le site. Un menu déroulant permettra de sélectionner sa destination. L’application proposera ensuite un trajet, le meilleur, en fonction des flux du moment. Pour Laurent Probst, le directeur général d’IDF Mobilités, la cérémonie d’ouverture le 26 juillet sur la Seine s’annonce comme le défi ultime. « Pour gérer tout ça, il nous faudrait moins de 500.000 spectateurs », soit 100.000 de moins que la jauge actuelle, estime-t-il. A condition, toutefois, de « rouvrir les ponts à la fin de la cérémonie, car les stations de métro sur la rive gauche du fleuve ne sont pas totalement adaptées pour un tel nombre de spectateurs. » Enfin, Laurent Probst demande aux autorités françaises de pouvoir utiliser l’intelligence artificielle, pour « reconnaître une intrusion sur les voies, un malaise voyageur ou encore un mouvement de foule. » IDF Mobilités souhaite aussi l’autorisation du « port des caméras piétons par les agents de sécurité privée. »
— Publié le 13 mars 2023