La victoire lui était acquise. Gianni Infantino l’a obtenue sans même avoir à compter les voix. Seul candidat à sa succession, l’Italo-Suisse a été réélu par acclamation à la présidence de la FIFA, jeudi 16 mars à Kigali, au Rwanda, pendant le 73ème congrès de l’instance mondiale du football. Il prolonge jusqu’en 2027 un bail entamé en février 2016. Plusieurs nations européennes avaient prévenu qu’elles ne soutiendraient pas sa réélection. Mais seulement trois auraient tenu parole, même si le système électoral choisi pour ce congrès rend difficile le décompte des opposants. La Norvège, l’Allemagne et la Suède ont fait savoir qu’elles ne marchaient pas du même pas que Gianni Infantino. Trois opposants déclarés pour 211 fédérations nationales membres. L’homme fort du football mondial peut envisager son troisième mandat avec sérénité. Sa victoire en proche, le président de la FIFA a résumé sa vision pour les quatre années à venir : accroitre encore l’influence et la présence du ballon rond par un calendrier toujours plus fourni. « Nous avons besoin de plus, et pas de moins, de compétitions internationales pour développer le football », a-t-il plaidé devant le congrès. Plus de compétitions, mais aussi plus d’argent. La FIFA a annoncé jeudi 16 mars que la dotation aux équipes serait triplée pour la Coupe du Monde féminine 2023, la première à 32 pays, co-organisée du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande. Elle se montera à 150 millions de dollars, soit dix fois plus que lors de l’édition 2015 au Canada. Pas mal. Mais le football féminin reste loin de sa version masculine, la FIFA ayant distribué l’an passé 440 millions de dollars aux équipes pour le Mondial au Qatar. Gianni Infantino a également assuré, jeudi devant le congrès, que le sponsor saoudien envisagé pour le Mondial féminin 2023 – Visit Saudi – ne serait finalement pas de l’aventure.