L’Europe sera-t-elle privée des images de la Coupe du Monde féminine de football 2023 ? La menace est sérieuse, puisqu’elle est brandie par Gianni Infantino en personne. Le président de la FIFA a expliqué à Genève, à l’occasion d’une réunion de l’Organisation mondiale du commerce, que les cinq grands pays européens – Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Allemagne et France – avaient proposé des offres insuffisantes pour la diffusion du tournoi mondial co-organisé par l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ils pourraient donc ne pas obtenir les droits audiovisuels. « Pour être très clair, nous avons l’obligation morale et légale de ne pas sous-vendre la Coupe du Monde féminine, a expliqué le président de la FIFA. Par conséquent, si les offres continuent à ne pas être équitables, nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du Monde dans les cinq grands pays européens. » Selon Gianni Infantino, les diffuseurs ont offert entre 1 et 10 millions de dollars pour les droits, contre 100 à 200 millions de dollars pour le Mondial masculin. En cause, l’éloignement géographique et le décalage horaire important entre l’Europe et les deux pays océaniens. Mais Gianni Infantino rejette l’argument. « Peut-être que ce n’est pas joué aux heures de grande écoute en Europe, mais c’est quand même joué à 9 heures ou 10 heures du matin, donc c’est une heure raisonnable », a-t-il suggéré depuis Genève.
