Gianni Infantino n’a pas fait le voyage vers Pékin pour la 139ème session du CIO et les Jeux d’hiver 2022. Le président de la FIFA est pourtant membre de l’instance olympique. Et, contrairement à plusieurs de ses collègues (Andrew Parsons, Giovanni Malago…), il n’a pas contracté le COVID-19. Son absence ne serait pas sanitaire, mais elle a évité au dirigeant italo-suisse de vivre jeudi 3 février une matinée très inconfortable. La question du projet de la FIFA d’une Coupe du Monde de football tous les deux ans a en effet été amenée dans le débat par trois membres du CIO, tous critiquant sans nuance son impact et ses effets sur le mouvement olympique. L’Algérien Mustapha Berraf, président de l’ACNOA, le Serbe Nenad Lalovic, et le Sud-Coréen Ryu Seung-min, membre de la commission des athlètes, ont successivement pris la parole pour exprimer devant la session leur hostilité au projet de refonte du calendrier du football international porté par Gianni Infantino. « Une telle initiative ne ferait que reléguer les autres sports sur le banc de touche, ce qui est inacceptable, a suggéré Mustapha Berraf. Elle créerait un fossé entre le sport féminin et le sport masculin et constituerait un recul par rapport à notre objectif d’équité et parité pour tous les sports. » Thomas Bach a ensuite écourté le débat en expliquant que Gianni Infantino avait annulé sa visite à Pékin deux jours plus tôt. « Nous aimerions en discuter avec le président de la FIFA, mais ce n’est pas possible car il a annulé sa visite à Pékin avant-hier« , a précisé le dirigeant allemand.
— Publié le 3 février 2022