Prudent, Kip Keino. Même s’il nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés, Kipchoge Keino s’est rendu jeudi 18 octobre à la police kényane, conformément à une injonction de la justice. Hassan Wario, l’ancien ministre des Sports du Kenya, actuel ambassadeur en Autriche, en a fait de même. Les deux hommes ont été été inculpés lundi dernier, avec cinq autres dirigeants sportifs kényans, d’abus de pouvoir et de non-respect des lois sur la gestion des fonds publics. Ils sont accusés d’avoir détourné plus de 500.000 dollars à l’époque des Jeux de Rio 2016. Ancien président du comité olympique kényan, membre honoraire du CIO, Kip Keino a été rappelé d’un voyage à Mexico, où il a assisté cette semaine à une cérémonie en l’honneur des médaillés des Jeux d’été en 1968. « Je n’étais pas signataire pour l’argent donné par le gouvernement pour les Jeux olympiques de 2016, a-t-il déclaré à l’AFP. Mon rôle, en tant que président du comité national olympique, était de m’assurer que les équipes aient tout ce dont elles avaient besoin pendant leur préparation. » Le double champion olympique de demi-fond est notamment accusé d’avoir versé la somme de 2,5 millions de shillings (21.300 euros) à son fils Ian pour payer son billet d’avion et ses frais à Rio.