Les désistements se poursuivent pour les Jeux de la Francophonie 2023, prévus du 28 juillet au 6 août à Kinshasa, en RDC. Après le Québec, qui a annoncé le premier son retrait, et la Wallonie-Bruxelles, qui sera seulement représentée par une délégation d’artistes, la France réduit à son tour la voilure. Après l’athlétisme, un deuxième sport, le cyclisme, ne sera pas du voyage en RDC. La Fédération française de cyclisme (FFC) a expliqué sa décision par des incertitudes sur les questions de sécurité et de santé. A Kinshasa, cette vague de renoncements ne laisse pas les autorités congolaises sans réaction. Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, par ailleurs porte-parole du gouvernement, a tenté en début de semaine de faire taire les rumeurs. « A l’exemple du Président de la République lui-même, il y a quelques jours, le Premier ministre a circulé pour faire le point de l’évolution des travaux d’infrastructures, a-t-il confié aux médias. Évidemment, nous avons suivi le désistement du Québec et de la Wallonie, qui annonçait la limitation de sa participation aux seules activités culturelles. C’est un sujet sur lequel on va continuer les discussions. Des précautions ont été prises, notamment pour la piste d’athlétisme, en fonction des exigences de certaines fédérations. On ne peut pas comprendre que les pays ne viennent pas. Il y aura des conséquences le moment venu. Des dispositions notamment sécuritaires sont prises. Il y a des rumeurs qui tendent à faire croire que Kinshasa n’est pas une ville sécurisée pour abriter les Jeux. C’est totalement faux. Des plans de sécurité ont été faits. Des dispositions ont été prises, notamment avec des ambulances spécifiques pour la prise en charge sanitaire des athlètes. » Par ailleurs, le site mediacongo.net rapporte que la préparation des athlètes et des artistes congolais serait rendue très difficile par l’absence de moyens financiers. Les fonds prévus seraient bloqués au ministère des Finances depuis plus de trois mois.
— Publié le 5 juillet 2023