Etrange affaire. Triple champion du monde du 1500 m (2011, 2013 et 2015), le Kényan Asbel Kiprop a reconnu jeudi 3 mai avoir été l’objet d’un contrôle positif à l’EPO. Il a précisé via un long communiqué, articulé en 20 points, en avoir été informé le 3 février 2018, 4 mois après l’analyse de son échantillon d’urine, effectuée le 27 novembre 2017 à son domicile. Mais l’athlète remet très sérieusement en doute les méthodes utilisées par les inspecteurs antidopage. Primo, l’arrivée des deux agents lui avait été notifiée la veille, une pratique contraire au règlement. Deuxio, les deux contrôleurs lui auraient « extorqué de l’argent ». Asbel Kiprop explique: « J’ai toujours été fidèle à mes convictions antidopage et je serais la dernière personne à commettre un atroce acte anti-sportif comme celui-là. Je me sens obligé de répondre aux allégations des médias et des réseaux sociaux par manque de choix. Les allégations sont encore en cours d’instruction et d’enquête et j’aurais préféré que les commentaires attendent leurs finalisations. On me dit que de l’EPO a été introduit dans mon corps par injection. La dernière fois que j’ai fait une injection, c’était en 2014 pour une vaccination contre la fièvre jaune avant un voyage aux Bahamas pour une compétition. »