Le temps presse pour le sport russe, mais son ministre, Pavel Kolobkov, ne perd pas confiance. L’ancien escrimeur promet de trouver un compromis susceptible de satisfaire aux exigences de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Pour rappel, la Russie doit autoriser avant le 31 décembre 2018 l’accès aux données du laboratoire antidopage de Moscou, sous peine de voir sa suspension prolongée. L’équipe d’experts de l’AMA a pu accéder aux données la semaine passée, mais sans avoir l’autorisation de les sortir du territoire. « Nous devons régler plusieurs détails techniques, explique Pavel Kolobkov. Nous avons présenté le matériel aux experts de l’AMA, à qui il a été proposé de copier la base de données du laboratoire et même de la supprimer. Le comité d’enquête a ainsi fait un pas en avant sans précédent. Je suis confiant pour trouver la solution correspondant à la législation russe et qui satisfera l’AMA. » Dans le même temps, le président de l’Agence russe antidopage, Iouri Ganous, en a appelé jeudi 27 décembre à Vladimir Poutine en personne pour tenter de régler au plus tôt le problème. « Nous sommes au bord du précipice et je vous demande de protéger le présent et l’avenir du sport propre, les générations actuelle et future d’athlètes », a-t-il écrit. Yelena Isinbayeva, l’ancienne perchiste aujourd’hui membre du CIO, a pris elle aussi position en demandant aux autorités russes de se plier aux demandes de l’AMA.
— Publié le 28 décembre 2018