La paix sociale pendant les Jeux de Paris 2024 ? Tony Estanguet, le président du COJO, l’a appelée la semaine passée, exprimant son espoir que l’événement ne soit pas perturbé par des mouvements sociaux. Mais à moins de 150 jours de l’ouverture, les syndicats français mettent la pression sur les autorités. En tête de cortège, la CGT. Sa secrétaire générale, Sophie Binet (photo ci-dessus), a profité d’une intervention sur la chaîne LCI, dimanche 3 mars, pour donner un « carton rouge » au gouvernement. « La CGT s’est battue pour gagner la charte sociale des Jeux olympiques, ce qui est une première mondiale, ce qui a permis de diviser par quatre le nombre d’accidents du travail sur les chantiers, a-t-elle rappelé. Le problème, c’est que là, cette charte sociale est en panne. Sur la préparation sociale des JO, je donne un carton rouge au gouvernement. C’est le niveau zéro de la préparation pour celles et ceux qui vont devoir travailler plus cet été et donc à qui on demande de ne pas prendre leurs congés payés, de faire des heures sup’… Aujourd’hui, nous n’avons aucune réponse pour ces travailleurs et travailleuses, il n’y a pas de négociation dans les entreprises, pas de négociation dans la fonction publique. Je demande au Premier ministre de réunir au plus vite une table ronde avec tous les acteurs sociaux pour qu’on puisse faire le tour de cette impréparation sociale des JO. » La responsable de la CGT n’a pas écarté la menace de grèves sectorielles pendant les Jeux olympiques. Mais elle a assuré que ce scénario catastrophe n’était pas son souhait.
— Publié le 4 mars 2024