Tout sauf un scoop : le réchauffement climatique menace les grands événements sportifs internationaux. A terme, il pourrait bien contraindre les instances à bousculer leur calendrier et leurs critères d’attributions. L’agence Associated Press a profité de l’US Open de tennis, disputé actuellement à New York, pour mener une étude très pointue sur l’évolution des températures lors des quatre tournois du Grand Chelem. Elle a mesuré l’indice de confort thermique, où sont pris en compte la température de l’air, le taux d’humidité, les rayons du soleil et le vent, à l’Australian Open, Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open depuis 1988, la première année où les quatre tournois ont rassemblé 128 joueurs dans les tableaux masculin et féminin. Collectivement, les températures maximales ont augmenté de presque 3 degrés. Pas vraiment spectaculaire. Mais le tendance se renforce et devient alarmante. Entre 1988 et 1992, le « seuil de stress thermique » (32 degrés) avait été atteint pendant 7 % des jours où se déroulaient des matchs du Grand Chelem. Entre 2018 et 2022, le chiffre a grimpé à 16 %. L’étude révèle également que le tournoi où la hausse des température s’avère la plus forte est l’Australian Open, disputé en début d’année à Melbourne. Depuis 1988, la température moyenne affiche une hausse de plus de 3,5 degrés.
— Publié le 5 septembre 2023