A 400 jours de l’ouverture des Jeux olympiques, le COJO Paris 2024 traverse une période de gros temps. Mais les nuages ne semblent pas prêts de se dissiper. Le nouveau rapport de la Cour des comptes, dont la version définitive sera présentée le mois prochain, annonce quelques nouvelles secousses. Première zone d’ombre : le budget. Sa dernière mouture, validée au mois de décembre 2022 par le conseil d’administration du COJO, l’a fait grimper à 4,4 milliards d’euros. Une hausse des coûts qui serait le résultat, pointe la Cour des comptes, d’une « sous-estimation évidente du budget de candidature et d’une méconnaissance peu compréhensible de la complexité du cahier des charges du CIO ». En clair, le COJO aurait manqué de rigueur, voire de professionnalisme, dans le calcul de ses dépenses. Les magistrats estiment également qu’il n’est pas exclu que le COJO soit contraint à un nouveau serrage de vis, notamment sur les services, et que « des incertitudes substantielles subsistent sur le niveau final des ressources. » Toujours au rayon budgétaire, la Cour des comptes avance qu’il reste 337,2 millions d’euros à sécuriser pour atteindre l’objectif du plan de marketing national. Sur la question de la sécurité, le rapport invite le COJO et l’Etat à anticiper un déficit probable d’agents privés, en décidant au plus tard au mois d’octobre de faire appel aux forces de sécurité intérieure et aux armées. Enfin, la Cour des comptes insiste sur l’importance de boucler dans les temps les travaux en cours sur le réseau de transports publics, dont la ligne 14 du métro. « Au-delà de la question du transport des spectateurs et de l’enjeu d’image que constitue l’aboutissement des différents chantiers pour les organisateurs des Jeux, ces projets d’infrastructures demeurent essentiels pour assurer la fluidité des flux pendant les Jeux », relève la Cour des comptes.
— Publié le 22 juin 2023