La question du site de la phase préliminaire du tournoi de basket-ball des Jeux de Paris 2024 est-elle réglée ? Oui et non. Mais plutôt non que oui. Certes, la fédération internationale de la discipline (FIBA) a annoncé dans un communiqué, publié au cours du dernier week-end, avoir accepté « à titre exceptionnel » le site du stade Pierre-Mauroy de Lille, proposé sans réelle alternative par le COJO depuis l’abandon du hall 6 du Palais des Expositions de la porte de Versailles, au sud de Paris. La FIBA a consenti à ce pas en avant pour ne pas ralentir la préparation des Jeux de Paris 2024, au moment où les organisateurs ont lancé la première phase de leur opération billetterie. Mais leur feu vert est assorti de conditions. Elles sont tout sauf anecdotiques. Le dossier le plus complexe concerne la climatisation du stade Pierre-Mauroy. La FIBA en fait une obligation, en vertu du cahier des charges des tournois olympiques de basket-ball et de la sécurité des joueurs. Mais climatiser l’enceinte nordiste se révèle non seulement compliqué sur le plan technique, mais également coûteux. Les experts des deux parties, COJO et FIBA, discutent du sujet depuis des mois. Selon nos informations, la question n’est pas réglée. Elle ne serait pas la seule. Le transport des équipes vers Lille, et leur logement sur place, font également toujours débat. Comme la climatisation, les deux questions ne sont pas réglées. Etienne Thobois, le directeur général du COJO Paris 2024, l’a assuré à FrancsJeux le mois dernier : les discussions avec la FIBA se poursuivent dans « un climat apaisé« . Le CIO, de son côté, annonce comme « une bonne nouvelle » l’accord « sous conditions » de la FIBA pour le site de Lille. Mais le feu vert définitif de la FIBA ne semble pas pour demain. L’instance internationale ne cédera pas sur ses « conditions« . La balle est toujours dans le camp de Paris 2024.
— Publié le 6 décembre 2022