A cinq semaines de l’ouverture du tournoi, la FIFA ouvre la porte à la création d’un fonds d’indemnisation des victimes des accidents sur les chantiers du Mondial de football 2022 au Qatar. Son secrétaire général adjoint, Alasdair Bell, a confié jeudi 13 octobre que l’instance était « intéressée » par cette initiative, portée depuis plusieurs mois par plusieurs ONG de défense des droits humains. « Il est important d’essayer de voir que quiconque ayant subi une blessure en raison de sa participation à la Coupe du Monde, cela soit en quelque sorte réparé, a-t-il suggéré devant les parlementaires du Conseil de l’Europe, lors d’une audition sur la protection des droits des travailleurs au Qatar. Ce n’est pas la chose la plus simple à mettre en place, cela demande de la réflexion. Cela nécessite une structure, des règles et une gouvernance, mais c’est certainement quelque chose que nous souhaitons faire progresser« . Les ONG internationales à l’origine de cette proposition, longtemps ignorée par la FIFA, souhaitent que le fonds s’élève à 400 millions de dollars, soit l’équivalent des primes distribuées aux équipes participant à la phase finale. Au début du mois, la Fédération française de football (FFF) a annoncé qu’elle travaillait avec une dizaine d’autres fédérations à une initiative comparable. Son vice-président, Philippe Diallo, a expliqué que l’idée était de metre en place un « triptyque » de propositions, dont la création d’un centre d’accueil pour travailleurs migrants, et un fonds d’indemnisation des victimes d’accidents du travail sur les chantiers de la Coupe du Monde.